Depuis une vingtaine d’années, le castor européen a refait son apparition en Belgique et il s’est depuis installé dans la vallée de la Dyle. Cet animal est une espèce protégée. Anciennement chassé comme nourriture, il disparut de nos régions à la fin du XIXème siècle. Il a été clandestinement réintroduit à la fin du XXème siècle dans l’Est de la Belgique et se répand un peu partout, le long des cours d’eau.
Le castor est un rongeur, le plus grand d’Europe, exclusivement herbivore. Il se nourrit par exemple du feuillage et de l’écorce de saule, de peuplier, … Il réalise des barrages fait de branchages pour inonder des parcelles. Il peut ainsi construire son habitat : une hutte de branchages, à laquelle il n’accède que par la base sous le niveau de l’eau. De tels barrages sont observables sur la Marbaise et des huttes sont visibles (surtout en hiver, lorsque le feuillage est tombé), notamment aux alentours de l’île. Cet animal essentiellement nocturne, n’est observable qu’à l’aube ou au crépuscule.
Sa morphologie est parfaitement adaptée au milieu aquatique : large queue plate et écailleuse, pattes postérieures palmées, pelage dense de couleur brun uniforme à tonalité variable, museau camus, oreilles courtes, corps trapu et fusiforme.
L’association naturaliste Natagora considère que le castor a un effet bénéfique sur la biodiversité, en recréant des zones humides, en contrôlant le reboisement naturel des rives et des zones humides. Les retenues et plans d’eau créés par ses travaux permettent la multiplication de nouvelles frayères pour les poissons et batraciens.
En Wallonie, le castor européen bénéficie d’une protection intégrale, y compris donc son habitat et ses constructions : huttes, terriers, barrages.
Le castor peut néanmoins poser certains problèmes aux riverains. Pour en savoir plus, nous vous renvoyons à la publication de Natagora qui propose un modus vivendi de cohabitation.