Les pêcheurs trouvaient que les terres nouvellement apportées sur les berges étaient trop grasses et glissantes. L’herbe qui y repoussait était aussitôt abimée. Une solution fut trouvée par hasard. Oscar ayant coupé et broyé la tête d’un saule, mit ce broyat au bord de la berge. Les pêcheurs apprécièrent : ce revêtement empêche la remontée d’humidité et est anti-dérapant !
Pour généraliser cette technique sur tout le pourtour de pêche, il fallait bien plus de broyat !
Après une recherche tout azimut, c’est la commune qui apporta la solution. Les travaux communaux d’entretien génèrent pas mal de broyat qui fut proposé au comité des pêcheurs et cela couvrit les besoins de l’étang.
Cependant du côté Marbaise (berge Ouest), le bord de la digue menaçait toujours de s’effondrer. C’est à nouveau par hasard, qu’Oscar, à la recherche de solution, tomba sur un livre publié par l’Université de Namur décrivant la consolidation de caillebotis par des fagots de branches de saules. Ce procédé pouvait donc aussi être envisagée pour consolider la digue. Mais comment trouver une grande quantité de saules ? Là, c’est le saule lui-même qui vint à la rescousse : quand on plante une branche fraîchement coupée, elle s’enracine (bouturage). Des piquets de saules furent donc plantés tous les 15 mètres environ. Cet arbre ayant une croissance rapide, il fut rapidement possible de tailler les jeunes saules pour en faire des fagots. Depuis lors cette taille se fait tous les 2 ans, permettant de fabriquer de nouveaux fagots. Un riverain de l’étang procure aussi la tailles de ses saules ! De plus, en grandissant les saules participent par leurs racines à la consolidation du sol.
Le ravinement de la pluie depuis la rue Cyrille Bauwens qui surplombe l’étang, vient en permanence fragiliser les berges, même les années de sécheresse que l’on connaît actuellement. Des travaux ont été commandés pour la consolidation. N’ayant pu obtenir de subside, le Comité des Pêcheurs l’a financé entièrement (16 000€).